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Trahisons : agent double, agent retourné et traîtres

De nombreuses personnes  ont trahi sous différentes formes. Le réseau Alliance en a beaucoup souffert, ce qui explique, en partie,  le grand nombre d'arrestations.
  • Agent double  : Arthur Bradley Davies "Bla"
  • Traître  : Labouriaux Claude
  • Agent retourné : Lien Jean Paul, Chambon Marius
  • Cas incertains : Alamichel Fernand, Dellagnolo  Ferdinand, Grapin Maurice

AGENT DOUBLE
Un agent double est une personne infiltrée dans une organisation pour le compte d'une autre.
  • "BLA"
    • Arthur Bradley Davies dit  "Bla" né en 1901 à Londres d'un père anglais et d'une mère française est citoyen anglais mais il est élevé en France  et se marie avec une institutrice de Coutances où il est agriculteur.

    • Membre de l'Intelligence Service
      En 1940, il suit les troupes anglaise et se porte volontaire pour l'Intelligence Service  où il fait un stage d'entraînement d'un an, se spécialisant dans  les transmissions radio. C'est à ce titre qu'il est parachuté le 5 aout 1941 en Dordogne avec deux postes radio. "Bla" est victime d'une crise d'appendicite à peine arrivé ; le réseau se charge de le faire soigner. "Bla"  profite alors de sa convalescence pour prendre des contacts avec tous les membres du réseau qui passent par la villa Etchebaster, et retarde son départ pour la Normandie. 

      Comme il faut former le radio de Lyon qui prend en charge le deuxième appareil, Méric  pressée par l'urgence, donne la permission à « Bla » de partir sur Lyon pour aider. Ensuite, il  rejoint la Normandie, et émet de son propre poste vers Londres.

    • Un comportement étrange
      Toutefois Marie-Madeleine Méric  informe  ses contacts anglais de l'étrange comportement de  "Bla" qui, censé émettre de Normandie, est trop fréquemment en visite à Paris, et qui  interroge régulièrement les familles de prisonniers, ce qui confirmé par Coustenoble (« Tigre »). Peu après, un prisonnier de Fresnes, Lucien Vallet, apporte la preuve de la trahison: il lui  a été présenté lors d'un interrogatoire un poste radio confié à "Bla"  pour réparation.
      L'Intelligence Service enquête et  finit par comprendre :  Bla est membre de l'Union Britannique Fasciste" et travaille pour la Gestapo. Dans un message pour Marie-Madeleine Méric, le MI6  lui demande de mettre à l'abri tout ce que connait  "Bla"   et lui donne également l'ordre de l'exécuter. 
      Un rendez-vous est pris avec « Bla » en zone libre, mais celui-ci ne vient pas, contrairement aux agents de l'Abwehr qui tentent d'enlever le contact.. L'Intelligence Service  accepte de couper petit à petit « Bla » du réseau.

    • Arrestation de Bla
      « Bla »
      est signalé à Marseille par Gachet-Crawley, qui était avec lui à l'école des radios de Londres. Il est enlevé par de faux policiers du réseau à qui il indique, pour s'en sortir le numéro de téléphone de l'Abwehr de Paris : il s'est dévoilé !  Devant Faye, il nie puis face à MM Méric, il reconnaît  la rechercher. Il avoue également avoir infiltré l'Intelligence Service pour le compte des partisans d'Oswald Mosley,  et travailler directement pour l'Abwehr depuis son arrivée en France,  pour infiltrer le réseau dans le but de le faire imploser entièrement

       L'exécution est confirmée par Londres ; Faye, Poulard, Rivière, Émile Hédin (« Castor ») et Jassaud établissent une cour martiale qui condamne « Bla » à mort. Il prévient néanmoins de l'invasion de la zone libre pour le 11 novembre. Bla résiste aux pilules de cyanures inefficaces, et sera donc exécuté dans des conditions mal connues ( noyé ?).
TRAÎTRE
qui travaille volontairement pour les allemands
  • LABOURIAUX  Claude
    Né en 1922, en 1940 il travaille chez Renault à Billancourt. En avril 1941 il s'inscrit au mouvement collaborationniste "Jeunesse de France et de l'Empire",  il fait connaissance de "Willy" l'alsacien agent du SRA qui le fait emboucher  comme agent "W69"  sous les ordres de  Koenig pour un salaire mensuel de  3000 francs. Il a une nouvelle identité "Jean Laroche" qui lui permet diverses missions mais il est arrêté en 1941 par par la brigade surveillance du territoire et condamné à la prison. Gracié fin 1943, il infiltre la cellule alliance du Morbihan en janvier 1944 qui sera démantelé en mars. Il poursuit ses activités dans l'Ouest puis s'enfuit en Allemagne puis disparait.. .Le 2 mai 1949 il est condamné à mort par contumace ; il est repéré en 1953 à Baden-Baden, exfiltré par les américains,  il ne fait pas l'affaire pour  leurs services et terminera sa vie, alcoolique, à Vienne.


AGENT RETOURNE
qui trahit la confiance qu'on lui porte en devenant agent de l'ennemi
    Jean-Paul Lien dit Paul, alias Alexandre, alias Flandrin, né en 1912 et mort en 1946 , était un agent de pénétration de la Geheime Feldpolizei qui dépendait de l’Abwehr. Responsable de la mort d'un grand nombre de résistants français, il est reconnu après la guerre, condamné à mort et exécuté.

    Jeunesse
    Après son service militaire, il devient agent SNCF à la sous-direction de Strasbourg. Mobilisé en 1939, il participe en en mai 1940 à la bataille de France avec le grade de sergent, et se retrouve à Toulouse à la fin des combats.

    Entrée en résistance et retournement
    Il est recruté comme résistant par Henri Frenay en zone non-occupée. Le 2 novembre 1941, au cours d'une mission à Paris, il est arrêté. Interrogé par les Allemands, il est conduit à Dijon le 13 novembre 194. Dans les bureaux de l'Abwehr, le Français craque. Lorsqu'il sort du 28, rue Pasteur, Jean-Paul Lien travaille désormais pour le contre-espionnage allemand à raison de 10 000 francs par mois.
    Lien infiltre le 2e bureau de Lyon, en novembre 1942. Source de renseignements précieux pour les Alliés, les membres du 2e bureau de Vichy, Clermont-Ferrand et Lyon tombent entre les mains des autorités allemandes dès le mois de mars 1943. Jean-Paul Lien devient agent du service de renseignement allemand. Les services secrets nazis apprécient son efficacité et le récompensent jusqu'à 50 000 francs par mois.

    Infiltration d'Alliance
    Lien est recruté début 1943 par l'un des membres du réseau Alliance, Alsacien comme lui : Jean-Philippe Sneyers. Le réseau Alliance est du plus grand intérêt pour les forces d'occupation allemandes. Pour cette mission d'infiltration, l'Abwehr le place sous les ordres du BdS Sturmbannführer Hans Kieffer. Son nom de code dans le réseau est « Flandrin ».

    Sous l'autorité de Sneyers, dit « Escrogriffe », Lien intègre le groupe des « Apaches », chargé des coups durs et de la sécurité des opérations. À ce poste, il aide à la capture du PC Sécurité de Lyon et d'une partie du courrier à la fin du printemps 1943, mais les circonstances éveillent les soupçons de Marie-Madeleine Fourcade, chef du réseau, qui tient désormais Lien à l'écart de son état-major. Toutefois celui-ci a capté la confiance de ses chefs directs, Sneyers et Édouard Kauffmann, chef des Apaches ; il n'est pas mis à l'écart, et continue de rassembler les renseignements concernant le fonctionnement du réseau.

    Fourcade part pour Londres en juillet, et son successeur à la tête du réseau, Léon Faye (« Aigle »), la rejoint en août. Lien prépare alors la capture de ce dernier, censé revenir en France en septembre. Le 16 septembre 1943, Faye est de retour de Londres. Un Westland Lysander anglais le dépose à 45 km de Paris, en compagnie du radio anglais Ferdinand Rodriguez (« Pie »), d'une estafette et de quatre opérateurs radio. Le responsable des transports aériens, Pierre Dallas, les reçoit accompagné de Sneyers et de Lien ; il est décidé, malgré les règles de sécurité, de réunir tout le monde dans un seul wagon du premier train du matin pour filer vers Paris, gare du Nord. Mais en gare d'Aulnay-sous-Bois, les agents allemand et la Milice interviennent brusquement. L'Oberleutnant Merk en personne monte dans le wagon et s'installe dans le compartiment voyageur en face du résistant français et le questionne : « Avez-vous fait bon voyage en Angleterre, Monsieur Faye ? ». Le coup de filet est brutal et efficace. Dans le même temps, les différents PC de Paris reçoivent également la visite de la Gestapo ; si l'état-major peut s'échapper, les radios, les « Apaches » et certains agents du PC renseignements sont pris. Le 21 septembre, c'est en province que les arrestations commencent : les régions Bretagne, Est, Centre, sont ravagés grâce au travail de Lien mais également d'autres collaborateurs.

    Libéré en catimini face aux doutes des survivants du réseau Alliance, Jean-Paul Lien s'éloigne d'Alliance mais sa couverture n'est pas totalement percée à jour : malgré les convictions de Fourcade, le nouveau chef Paul Bernard ne croit pas que cette vague d'arrestation soit due à une trahison mais plutôt à des erreurs de sécurité lors de la réception de Faye.

    Infiltration de Mithridate

    Lien ne s'arrête pas là. L'Abwehr de Dijon lui demande d'infiltrer le réseau Mithridate rattaché au Bureau central de renseignements et d'action BCRA du colonel Passy à l'été 1942. C'est un réseau de renseignements militaires chargé de fournir aux états-majors les indications nécessaires pour procéder ou accompagner les opérations de guerre ; plus de 1 987 agents opèrent en France, Belgique et Italie. Jean-Paul Lien intègre le réseau.
    Arrestation

    À la Libération, il se retrouve à la tête d'un groupe de résistants. En qualité de capitaine de FFI, il conduit des combats contre les Allemands battant en retraite, avant d'incorporer la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny, dans les Vosges.

    C'est en tentant de prendre contact avec la sécurité militaire française de Paris qu'il est reconnu par Ferdinand Rodriguez, le fameux Pie du réseau Alliance. L'officier radio toujours au sein de l'Intelligence Service identifie Lien alors qu'il parade en uniforme de capitaine de l'armée française dans un bar des Champs-Élysées. Arrêté, Lien s'évade. C'est un autre rescapé du réseau Alliance, Jean Roger, dit Sainteny, qui le retrouve.

    Incarcéré au fort de Charenton, il est jugé par la cour de justice de Dijon, avec 20 agents français du poste de l'Abwehr de Dijon, le 20 juillet 1946. Condamné à mort, il est fusillé le 30 octobre au fort de Sennecey-lès-Dijon.

  • CHAMBON Marius
Né en 1920, il est mécanicien dans le Pyrénées orientales. En 1942, il est recruté par le réseau Alliance pour faire évader Loustaunau Lacau emprisonné à  Vals les Bains.  Le projet échoue. Désormais Chambon travaille pour la Gestapo de Vichy alors qu'il est infiltré dans le réseau, il permet ainsi de nombreuses arrestations : une trentaine d'agents. Arrêté le 30 juin 1945, il est condamné à mort et fusillé le  13 février 1946 


 CAS INCERTAINS
    • ALAMICHEL Fernand
    Fernand Alamichel (1897-1967) Militaire d'active durant la Seconde Guerre mondiale, entre en résistance via le réseau de renseignement Alliance, mais est arrêté par les services de renseignement allemands. À la Libération, il est accusé d'avoir été un agent double, mais bénéficie d'un non-lieu en 1949.

    Engagement dans la Résistance
    Par le commandant Léon Faye, un ami qui en est le chef d'état-major, le commandant Alamichel rejoint le réseau de renseignement Alliance au début de l'année 1942 sous le pseudonyme de « Panthère ». La chef du réseau, Marie-Madeleine Fourcade, lui confie le secteur de Paris. Il prend comme couverture un travail de journalisme au Rassemblement national populaire de Marcel Déat, celui-ci lui fournissant de plus un ausweis.

    Selon les mémoires de Fourcade, son efficacité à la tête de Paris n'est pas satisfaisante. Qui plus est, Alamichel prône une allégeance plus franche envers Charles de Gaulle (le réseau étant alors sous l'autorité de l'Intelligence Service), en en devenant l'un des chefs.

    L'arrestation de Jean Rousseau, chargé du secteur de Lille et recruté par Alamichel, met en danger le secteur de Paris (dont Rousseau connaît plusieurs membres). Fourcade demande alors à Alamichel de quitter Paris, et lui propose de prendre en main la région Est, plus difficile mais moins exposée ; il est remplacé à Paris par Maurice de Mac Mahon.

    Alamichel désobéit et préfère reprendre son indépendance vis-à-vis du réseau, mais conserve près de lui certains de ses membres, une forme de sécession.


    Arrestation et retournement
    Arrêté par l'Abwehr de Lille le 10 novembre 1942, avec une bonne partie de ses connaissances, il est retourné et travaille désormais, à partir du 21 janvier 1943 et sous le pseudonyme de Titus, pour l'Abwehr. Fin 1942, une série d'arrestations dans d'autres secteurs du réseau est attribué par Fourcade au retournement de son ancien subordonné : celui-ci, via une officine lisboète de l'Abwehr, écrit à de Gaulle pour lui réclamer des fonds afin de créer un nouveau réseau. Les arrestations continuent début 1943 dans la région parisienne, renforçant l'idée qu'Alamichel a trahi (comme lors de l'interrogatoire de Robert Bernadac).

    Alamichel passe en Algérie entre avril et juillet, expliquant que les Allemands ne l'avaient relâché que pour qu'il propose une alliance antihitlérienne et anticommuniste aux Alliés. Fourcade envoie à Alger un représentant pour mettre en doute ce récit ; Alamichel est soumis à une commission d'enquête (menée par le général Cochet) qui juge impossible d'établir la preuve de la trahison, mais renvoie néanmoins un examen approfondi à la Libération, afin de permettre aux témoins directs de donner leur version.
    Durant les années qui suivent, Alamichel est promu général de brigade aérienne et entre au ministère de l'Air.

    Après guerre, bénéficie d'un non-lieu

    Alamichel, apparemment à la retraite après la guerre, est mis en cause en 1946 au procès de Jean-Paul Liencollaborateur ayant organisé l'arrestation de Léon Faye en septembre 1943. En 1947, Fourcade demande l'inculpation d'Alamichel pour intelligence avec l'ennemi ; arrêté, il est jugé à partir de l'année suivante par les autorités militaires. La même année, un autre ancien membre du réseau, Maurice Grapin, est jugé pour des faits similaires par une juridiction civile ; durant son procès, si certains membres accusent Grapin de les avoir fait arrêter, Fourcade semble pencher plus pour la culpabilité d'Alamichel dans la responsabilité directe des dénonciations.

    Alamichel témoigne en juillet au procès de Grapin, et accuse Fourcade d'avoir collaboré (horizontalement) avec l'Abwehr, mais n'apporte aucune justification pour appuyer ses propos. Fourcade, elle, s'appuie sur les preuves matérielles rassemblées par les renseignements britanniques, qui lui ont été transmises ; la confrontation fait grand bruit. Finalement, Alamichel bénéficie d'un non-lieu et n'est plus inquiété.




  • DELLAGNOLO Ferdinand
    Né à Strasbourg (Bas-Rhin) le 27 décembre 1915, fusillé le 21 août 1944 à Heilbronn (Bade, Allemagne) ; garçon de café ; résistant du réseau Alliance.

    Ferdinand Dellagnolo alias « Agneau » fut présenté par  le général Raynal le présenta à Marie-Madeleine Fourcade. Volontaire pour une mission d’information, Dellagnolo fut envoyé à Strasbourg annexée en novembre 1942 car il savait l’allemand. Il tomba très rapidement, le 12 novembre, dans les mains de la Gestapo, lors d'un banal contrôle. On trouve sur lui des documents compromettants, lors de son interrogatoire, il reconnait l'existence d'une organisation travaillant pour renseigner les anglais,  et indique le nom du destinataire des documents (un commissaire, M Andlauer). Il précise aussi avoir rencontré Faye et une certaine Madame Méric, de plus il indique avoir été "formé" à Marseille en indiquant le nom de ses contacts. Il explique son rôle en Alsace : recruter un opérateur radio, observer les unités militaires allemandes. Tous ces renseignements sont centralisés  à Paris et Dijon.
    Selon Isselhorst, chef régional du RSHA, son arrestation « n’empêcha pas seulement la mise en place de l’organisation en Alsace, mais permit surtout à l’Abwehr de s’introduire dans « Alliance ». ( Source : L'Alsace dans les griffes nazies" de C Béné)
    Les dossiers allemands pointent le départ des investigations contre le réseau dans l'arrestation de Dellagnolo à Strasbourg en novembre 1942

     Il existe plusieurs versions de sa fin. Selon Béné, il aurait été condamné à mort une première fois et devait être fusillé à Ludwigsburg (Wurtemberg) le 1er mai 1944, mais fut gracié à la dernière minute et transféré à la prison de Schwäbisch-Hall (Wurtemberg). Il est à remarqué que les grâces pour les membres du réseau Alliance ont été plus que rares…(NDA).

    Document du 3 Juin 1943 de la Gestapo sur l’affaire Delagnollo


    Il aurait été condamné à mort une seconde fois avec vingt-cinq autres membres de son réseau par le Reichskriegsgericht siégeant en juin 1944 à Fribourg-en-Brisgau (Bade) ou à Berlin (selon Stroh) et aurait été fusillé à Heilbronn le 21 août 1944. Selon l’état civil, il est mort le 21 septembre 1944 à Heilbronn, où son corps fut trouvé à la Libération et inhumé définitivement au cimetière militaire de Strasbourg-Cronenbourg.
    Il semble que Dellagnolo ne soit pas devenu un agent retourné, toutefois MM fourcade se posait beaucoup de questions et le trouvait "louche"

    On ne connait pas les conditions précises de son interrogatoire, mais il a beaucoup parlé et semble ne rien avoir caché. Il fait partie de la liste des agents d'Alliance  reconnus "Morts pour la France"



  • GRAPIN Maurice

    • 6 mois de présence dans le réseau Alliance

Maurice Grapin ("Roitelet" ou "Panda")  est recruté en août ou septembre 1942 par Mesnard de Chal. D'abord affecté à Marseille, il travaille en octobre à l'infiltration de la zone interdite d'Alsace-Moselle. Travaille à l'opération Minerve (départ du général Giraud). Organise l'évasion de Faye et de Cochet de Vals-les-Bains en novembre 1942 Chef du réseau à Marseille début décembre de la même année. Arrêté en janvier 1943, il est libéré fin mars après avoir parlé et abandonne le réseau.
    •  Jugé en 1948
Il est jugé lui aussi en 1948 pour intelligence avec l'ennemi, mais par un tribunal civil (dénoncé notamment pour avoir aidé à l'infiltration du réseau belge « Comète » pendant l'année 1944, par l'agent de pénétration Jacques Desoubrie, dont c'est également le procès). L'instruction du procès met en lumière le fait qu'à la suite de son arrestation en janvier 1943, alors qu'il fait encore partie d'Alliance, il a livré durant ses interrogatoires des renseignements concernant le fonctionnement et les membres du réseau — mais nie avoir dénoncé directement des membres.

Durant cette instruction, plusieurs membres du réseau déposent : Marie-Madeleine Fourcade (qui le croyait fusillé avec les autres appréhendés de janvier 1943), Denise Centore, Michèle Goldschmidt, entre autres. Les dossiers allemands pointent le départ des investigations contre le réseau dans l'arrestation de Dellagnolo à Strasbourg en novembre 1942. Si certaines dépositions (notamment celle de Goldschmidt) affirment que Grapin est un agent double, pour d'autres, sa responsabilité dans l'entièreté des arrestations de janvier n'est pas évidente. Fourcade notamment la fait porter plus fortement sur Fernand Alamichel. Ce dernier, dont l'affaire en cours a été portée connaissance au tribunal, témoigne en juillet au procès de Grapin, en même temps que ses anciens camarades. Il accuse ensuite son ancienne supérieure d'avoir trahi et dénoncé certains agents, la rendant responsable des arrestations (il suggère même de sa part une collaboration horizontale avec un agent de l'Abwehr). Face à ces accusations qui ne peuvent s'appuyer sur des bases solides, Fourcade s'appuie sur les preuves matérielles que lui ont transmis les renseignements britanniques, et envoie après son témoignage une lettre au président du tribunal qu'elle souhaite transmettre au jury. 
    • Condamnation
Grapin est condamné le 20 juillet à cinq ans de travaux forcés, la dégradation nationale (mais pas d'interdiction de séjour), la confiscation de ses biens et au paiement solidaire avec Desoubrie (condamné à mort) des frais de justice ; il bénéficie de circonstances atténuantes, même si le jury a été plus sévère que les réquisitions du procureur (qui ne demandait que cinq ans d'emprisonnement). Alamichel finit par bénéficier d'un non-lieu en novembre 1949 ; Grapin, à la suite de remises de peines, est libéré en 1950 et récupère ses biens.




Sources
-Wikipédia
- Le réseau alliance de G Caraes
-http://www.reseaualliance.org/pages/pour-les-internautes-plus-ages/le-contre-espionnage/les-membres-retournes-les-infiltres/