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Les femmes du Réseau Alliance


Le réseau Alliance a été très longtemps dirigé par une femme, Marie Madeleine Méric, aussi, s'est-elle  régulièrement entourée de femmes. D'ailleurs le réseau Alliance a eu dans ses rangs environ 20% de femmes, ce qui représente une forte proportion à une époque où les femmes sont reléguées aux tâches traditionnelles mises en valeur par Pétain... alors qu'elles avaient commencé leur émancipation avec la première guerre mondiale et les "années folles". 

Quelques femmes qui ont joué un rôle important dans Alliance

 Marie Madeleine Méric voir notre article détaillé

Battu Christiane
: Christiane Bordes se maria le 25 novembre 1930 à Tassin-la-Demi-Lune avec Henri Anthelme Battu, qu’elle épousa une seconde fois le 1er juin 1939, à Lyon 3e, selon mention marginale portée sur son acte de naissance.
Elle entra dans la Résistance comme estafette du réseau "Alliance", au service de l’état-major. Elle fut arrêtée le 17 mars 1943 à Paris et déportée dans le convoi du 1er mai 1944 avec la classification "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard"), au camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où elle arriva le 20 mai 1944.
Devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Christiane Battu, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution, puis incinérés directement dans le four crématoire situé dans le même bâtiment.
Elle fut déclarée "Morte en déportation" par arrêté du 9 septembre 2014.
Son nom figure sur le monument aux morts de Caluire-et-Cuire (Rhône) et sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller.

Berne-Churchill Marguerite, médecin à Lyon « Coccinelle » : Héberge le PC à Lyon en février 1943,

puis Rodriguez-Redington en mars. Monte à Paris après le démantèlement du PC de Lyon et la capture de ses deux enfants. Organise à Paris les PC, les boîtes aux lettres et les emplacements de postes radios.




Bontinck Monique, « Hermine » Estafette de la patrouille Turenne. Assistante de MM Fourcade et Secrétaire du PC après novembre 1941. Arrêtée, puis échappée avec le PC de Marseille en novembre
 1942. Fiancée d'Edmond Poulain. A la Libération épousera Ferdinand Rodriguez-Redington "Pie" le responsable radio d'Alliance

 
Monique Bontik " Hermine"

Hermine et Pie
 


Brouillet Marguerite « Maritou » « Abeille »
Assistante sociale Recrutée par une agente de liaison, Odette Fabius. Hôtesse de Méric au Lavandou en juillet 1942, puis agent de liaison à l'état-major. Amie proche de Fourcade.
Arrêtée en mai 1943, elle s'échappe grâce à Fernand Clément. Arrêtée le 17 avril 1944. Exécutée et incinéré au camp du Struthof le 2 septembre 1944.

Centore Denise « Zibeline »
Recrutée par la mère de Méric. Secrétaire du PC, puis à la centrale-renseignement (adjointe de Gaveau) à partir d'août 1942.Historienne, nièce de Germaine Tailleferre.

Crozet Madeleine « Souris »
adjointe de Rivière à Lyon début 1943.
Arrêtée en février 1943. Condamnée à mort. Survit à la déportation.

Fabius Odette  :
Fille d'un riche avocat de Paris, elle parle couramment l'anglais. Mariée jeune à un riche antiquaire parisien. Peu avant le début de la guerre, elle s'est portée volontaire comme ambulancière pour l'armée française. Par hasard, une amie liée à l'Alliance lui demande si elle accepterait de remettre une lettre à Léon Faye à Marseille et, du coup, se retrouve recrutée par Faye comme coursière à plein temps. Elle a transporté des lettres et des documents et escorté des personnes à travers la ligne de démarcation entre les zones occupées et libres. Sa jeune fille l'accompagnait occasionnellement et, à plus d'une occasion, Fabius a caché des papiers compromettants dans la valise de la fille.

Odette Fabius
 

   
Odette Fabius a voulu assumer un rôle plus important au sein d'Alliance. Fourcade lui a appris à chiffrer et à déchiffrer des messages codés,. Mais elle ne s'est jamais vu confier car MM Fourcade la trouvait un peu dilettante, manquant de discipline et de sécurité.Fabius a finalement quitté l'Alliance et rejoint un autre réseau. Elle en a voulu à MM Fourcade après la guerre et l'a beaucoup critiquée : Fabius a écrit : "Faye est obsédé par la beauté et le charme indéniable de Fourcade... Elle exerce sur lui, comme sur tout le monde, une énorme influence, et lui fait accepter sans difficulté le rôle d'assistant du 'grand chef'. ”


Goldschmidt Michèle « Colibri » Agent de liaison de Lamarque.
Arrêtée le 3 février 1943. Condamnée à mort. Survit à la déportation.

Grimprel Micheline « Scarabée » Recrutée par Paul Bernard. Secrétaire du bureau des renseignements. Quitte le réseau pour s'engager dans les troupes de débarquement comme ambulancière. Disparaît durant le débarquement.

Guillebaud Rachel « Brebis » Femme de Paul Guillebaud. Arrêtée le 8 mars 1943. Condamnée à mort au procès de Fribourg-en-Brislau. Graciée, la sentence est commuée en prison à vie. Survit à la déportation à Ravensbrück puis à Mauthausen..

Mengel Marie-Thérèse « Sirène »
Arrêtée le 23 septembre 1943. Exécutée le 27 novembre 1944 dans la forêt d'Offenbourg.

Rousseau Jeannie « Amniarix » 
Recrutée par Lamarque en 1941. Agent des « Druides ». Communique les premières informations (la « confirmation indispensable », selon les termes des services britanniques) du réseau concernant la fabrication des armes secrètes allemandes sur la base de Peenemünde, qui sont transmises au professeur Reginald Victor Jones.

Arrêtée le 28 avril 1944. Déportée à Ravensbrück où elle arrive le 15 août 1944, elle survit à la libération du camp. Après son mariage, elle s'appelle Jeannie de Clarens. Complément

Jeannine de Clarens