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Biographie des principaux dirigeants d'Alliance

 Biographie simplifiée des responsables d'Alliance

=> Cliquer sur le lien du nom du titre, pour obtenir notre biographie détaillée 

Georges Loustaunau-Lacau (fondateur)      Marie-Madeleine Méric (1940-1943 / 1944-1945)
Léon Faye (1941-1943)  Paul Bernard (1943-1944)  Jean Roger "Sainteny" (1944)  

 Georges Loustaunau-Lacau
 

Marie-Madeleine Méric- Fourcade

Léon Faye 


Né en 1894, il rentre à Saint-Cyr en 1912 et fut le condisciple de Charles de Gaulle à l'École de guerre. 
 Homme politique d’extrême droite, il a créé l'Union militaire française (UMF)  en 1938 dont l'objectif était la surveillance et dénonciation de l'infiltration communiste dans l'armée française. En 1940, il accuse le commandement de trahison, est incarcéré pour son insubordination, libéré le 10 mai 1940, il repart au front,  blessé, il est fait prisonnier mais s'évade et rejoint la zone libre.

Il ne veut pas rejoindre Londres, préférant Vichy. En effet, Loustaunau-Lacau est un proche de Pétain. Il est alors nommé par le gouvernement, Délégué général de la Légion Française des Combattants . Il y voit le moyen de constituer autour d'officiers le rassemblement de la revanche et de mettre sur pied un  réseau de renseignements militaires.  Il agit dans un sens à la fois anti-allemand et  anti-communiste.
 La rupture est inévitable  avec Vichy qui collabore et Loustaunau-Lacau crée le réseau "Croisade" (qui deviendra "Alliance"), afin d'accueillir démobilisés, réfugies, évadés...
Il demande à Marie-Madeleine Méric, son adjointe, de mettre au point le futur réseau et commence à établir des contacts avec Londres pour informer les Britanniques de la création du réseau, et assurer de Gaulle de sa coopération pour la poursuite des combats. Il pense qu' un commandement clandestin en France est nécessaire, et, de plus, ne veut pas être soumis  à De Gaulle qui, à ses yeux, n' a pas les moyens de l'aider financièrement et  matériellement. De Gaulle refuse toute  coopération.
Loustaunau-Lacau part à Lisbonne en Avril 1941  pour rencontrer  l'Intelligence Service avec qui il s'accorde :  désormais il recevra l'aide des anglais et renseignera directement l’Intelligence service britannique.

Dès 1941, Loustaunau-Lacau est recherché par les Allemands. Il passe en Afrique du Nord pour préparer un soulèvement mais échoue. Il rentre en France et se cache dans la zone libre.
Capturé le 18 juillet 1941 à Pau (condamné à 2 ans de prison  puis transféré en hôtel prison). Il s'échappe en 1942 mais se rend pour éviter des ennuis à sa famille, Vichy le livre  à la Gestapo en mars 1943, torturé interrogé 54 fois en n’ayant jamais livré la moindre information, il est déporté en 1943 à Mauthausen. 

D'abord pétainiste, puis giraudiste, Georges Loustanau-Lacau se ralliera au général De Gaulle début 1944. Après la guerre il débute une nouvelle carrière politique ; il est élu en 1951 député des Basses-Pyrénées atlantiques (groupe des Français Indépendants).
ll meurt à Paris le 11 février 1955 .
"Elle est le chef d'État-major, le pivot sans lequel rien ne peut tourner: elle a une mémoire d'éléphant, une prudence de serpent, un instinct de fouine, une persévérance de taupe et elle peut être méchante comme une panthère". (Citation de Laustaunau Lacau)

 Née en 1909, elle épousera le colonel Méric,  puis  prendra le nom de Fourcade en 1947 après son remariage. Journaliste, en 1936, elle rencontre Georges Loustaunau-Lacau et Charles de Gaulle.
Chef d’état-major clandestin de Loustaunau-Lacau qu’elle remplace après son arrestation en juillet 1941 à la tête du réseau dont le commandant Léon Faye est le chef militaire. 
Elle fait de ce réseau, au service de l’Intelligence Service britannique, l’Arche de Noé, forte de 3000 agents de "L’Armée des ombres".
En juillet 1941 elle parvient  à ne pas être arrêtée à Pau  et rejoint l'Espagne, elle retourne en France en décembre. Arrêtée à Marseille avec son état-major le 10 novembre 1942, elle s'évade. Elle continue de développer le réseau en changeant d'adresse de PC : Corrèze, Dordogne, Lyon, Paris.
Par sécurité, elle rejoint Londres le 18 juillet  1943  d'où elle dirige le réseau, sous le pseudonyme "Hérisson" jusqu'à la capitulation allemande.
En juillet 1944, elle rejoint Aix-en-Provence où elle est à nouveau capturée. Incarcéré, elle réussit, à s'évader  et prévient  les membres de son réseau de la souricière qui les attend. 

 Après la victoire  elle s'investira dans le travail de mémoire de la Résistance et en particulier dans celui des membres de son réseau « Je voudrais qu'on ne les oubliât pas et qu'on comprît surtout quelle était la divine flamme qui les animait ». En 1947, elle prend fait et cause pour le Général de Gaulle et sera désormais gaulliste. De décembre 1962 à juillet 1989, elle préside le Comité d'Action de la Résistance (CAR). Décédée en 1989, les honneurs militaires lui ont été rendus en la cathédrale Saint-Louis des Invalides. 

Elle est la seule femme à avoir dirigé un grand réseau de résistance en France.

Né en 1899 Léon Faye s’engage  dés 17 ans dans la guerre. En mars 1940, le commandant Léon Faye est affecté à l’état major du commandement de l’Air en Algérie. Il rencontre Marie-Madeleine Méric-Fourcade en janvier 1941 à Vichy et entre dans le réseau alliance. Sous le pseudonyme Aigle, il développe le réseau en Afrique du Nord et en devint le chef en 1942.
 Il fut arrêté plusieurs fois :
-en mai 1941 à  Alger puis relâché et  à nouveau en  juillet 1941 à Pau, il sera jugé  à  Clermont Ferrand  et condamné à 5 mois de prison
-le 7  nov 1942, arrêté  à Marseille par les allemands il est emprisonné mais s'évade de la prison de Vals
 (se rend ensuite à Alger et Londres) 
-le 18 mai 1943 à nouveau arrêté  à Lyon par la police de Vichy , il s'évadera encore
. 
Il fut le responsable militaire du réseau Alliance de mai 1942 à juillet 1943, puis son chef de juillet à septembre 
Le 16 septembre 1943 de retour d’une mission en Angleterre, Faye est arrêté en gare d’Aulnay-sous-Bois par le SD allemand sur dénonciation d’un infiltré dans le réseau Alliance.

 Léon Faye fut déporté en Allemagne en décembre 1943, jugé en juin 1944, il fut condamné à mort et a été fusillé le 30 janvier 1945. 

Léon FAYE a été le coordinateur de terrain des principales actions du réseau. Il en était, plus que le ministre de la guerre, en fait  il animait une codirection du réseau avec Marie-Madeleine Méric- Fourcade.
Paul Bernard


Jean Roger "Sainteny"

Édouard Kauffmann

Paul Bernard, né en 1892  est ancien élève de l'École polytechnique

Il e est contacté au moment même de sa création par le réseau Allaince , créé par Georges Loustaunau-Lacau en 1940 ; il est considéré comme une recrue potentielle mais pas tout de suite intégré au réseau, qui préfère le laisser dans l'ombre pour préserver ses fonctions officielles.
En mars 1943, Marie-Madeleine Fourcade, devenue chef du réseau suite à l'arrestation de  Georges Loustaunau-Lacau en 1940, fait de Bernard son successeur potentiel officiel. En juillet 1943, au départ de Fourcade pour Londres, Paul Bernard prend donc la tête de l'activité de renseignement sous le nom de code de « Martinet. Léon Faye, chef militaire du réseau, conserve toutefois sa direction. En septembre de la même année, Faye est arrêté par la Gestapo, et Bernard le remplace ; sa nomination est confirmée par le général Giraud, auquel est alors rattaché le réseau. Il applique dès lors une décentralisation totale des différents secteurs, mais se brouille avec certains de ses subordonnés (tels Georges Lamarque ou Jean Sainteny).

Le 17 mars 1944 à Paris, Paul Bernard est arrêté par la Gestapo qui l'interroge et le torture. N'avouant rien, il est incarcéré  à Fresnes puis déporté le 8 avril à la prison de Kehl où il est brutalisé et soumis au régime « Nuit et brouillard ». Le 13 novembre 1944, il est transféré à la prison de Moabit, à Berlin, d'où il sort le 22 avril 1945, lorsque les Allemands libèrent tous les prisonniers. Après avoir subi les combats extrêmement violents de la dernière heure à Berlin, il est finalement rapatrié à Paris par un avion américain en juin 1945.

Il a fondé en 1946 et présidé jusqu'à sa mort la compagnie aérienne Transports aériens intercontinentaux (TAI) absorbée depuis par Air France.
Jean Roger « Sainteny » « Dragon né en 1907, décédé en 1978

Démobilisé en 1940, il rejoint la Résistance dans le Cotentin. Il est contacté dès octobre 1940 par le commandant Georges Loustaunau-Lacau, qui est en train de monter un réseau de renseignement avec l'aide (plus ou moins volontaire) des autorités vichystes. Jean Roger n'est pas alors rattaché au réseau qui deviendra l'Alliance, et reste dans le Cotentin. Arrêté en septembre 1941, il est relâché faute de preuves. Lui et son groupe normand rejoignent le réseau Alliance début 1942, Roger conservant le contrôle du secteur du Cotentin.

" Dragon" (nom de code qui lui est attribué) devient peu après le responsable de la Normandie au complet. Arrêté une nouvelle fois en septembre 1943, il s'échappe et passe dans la clandestinité, sous le nom de Sainteny. Parti à Londres en mars 1944, alors que le réseau est quasiment démantelé par les arrestations de ses chefs successifs (Léon Faye en septembre 1943, Paul Bernard en mars 1944), Roger retourne en France sur ordre de Marie-Madeleine Fourcade, chef historique du réseau, afin de prendre la tête des effectifs survivants en zone occupée.

Son travail est efficace, permettant à neuf émetteurs de transmettre les renseignements. Mais à la suite du recrutement d'un radio agent double, Roger et la plupart de ses agents sont arrêtés en le 7 juin.

Évadé le 4 juillet de la rue des Saussaies, il retrouve à la fin du mois Fourcade à Paris, qui vient reprendre en main la totalité du réseau.  Jean Roger est chargé de transporter une partie du courrier à travers la ligne de front. Roger effectue par deux fois ce trajet dangereux, apportant notamment au général Patton les renseignements qui lui permettront d'investir Paris.
 Jean Roger  prit la codirection du réseau avec Marie Madeleine Méric de septembre 1944 jusqu’à la libération.

Après la libération de Paris, Jean Roger permet l'arrestation de Jean-Paul Lien, agent double de l'Abwehr qui avait permis la capture de Léon Faye et les arrestations qui ont suivi en septembre 1943.


Lire notre fiche pour sa biographie en liaison avec son activité  avec le réseau Alliance secteur Ferme

Édouard Kauffmann, né en 1895 à Paris, fait des études militaire à Saint-Cyr, il sert au Maroc jusqu'en 1933. Il y rencontre son ami le capitaine Léon Faye, dont il est le supérieur. ll est promu commandant et  part ensuite, de 1936 à 1939 en Indochine française, en tant que commandant d'escadre, où il obtient le grade de lieutenant-colonel.
Il rentre d'Indochine en septembre 1939, pour prendre le commandement d'une unité aérienne jusqu'en mai 1940.

En février 1942, Edouard Kauffmann devient « Criquet » en entrant dans le réseau de Alliance, sur proposition de son ami, Léon Faye, D'abord responsable du secteur Dordogne, il prend en charge la région sud-ouest. En janvier 1943, sa famille est arrêtée par la Gestapo ; lui-même échappe de peu à l'arrestation et part suivre sa chef, Marie-Madeleine Fourcade, à Lyon où il devient le chef d'état-major du réseau en zone libre. Il échappe une nouvelle fois à l'arrestation en février. 
Prenant en charge la région Centre, il devient par ailleurs le chef de l'équipe des "Apaches", groupe constitué pour organiser la sécurité des opérations et les actions. Arrêté le 19 mai 1943 avec Faye et deux autres membres du réseau, il parvient à s'échapper avec eux.
En 1943, Marie-Madeleine Fourcade convoque les principaux chefs de secteurs rue Raynouard, à Paris et  présente son potentiel successeur, Paul Bernard, et annonce son départ pour Londres ; Léon Faye, chef militaire du réseau, prend alors le commandement. Kauffmann exprime à Fourcade son désappointement de ne pas avoir été envisagé comme successeur.

Kauffmann est arrêté, le 21 septembre 1943, par le SD de Vichy, avec onze de ses agents. Transféré le 16 décembre 1943 à la prison de Kehl (Bade-Wurtemberg), il est exécuté à la prison de Fribourg-en-Brisgau le 28 novembre 1944.


De nombreux résistants ont  joué un rôle important dans le réseau Alliance.
Ils ne peuvent être cités ici.

Voir en complément Wikipédia







LOUSTANAU-LACAU

  Georges Loustaunau-Lacau


Une brillante carrière militaire
Né en 1894, fils d'officier, béarnais, fait ses études secondaires au lycée de Pau. Bachelier ès-sciences, il entre à Saint-Cyr en 1912 et fait partie de la promotion de Montmirail (1912-1914).
Lors de la mobilisation en aout 1914, sous-lieutenant, il est affecté comme officier de liaison au 332e régiment d'infanterie. Il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur en juillet 1917 en tant que « commandant d'une compagnie de mitrailleuses, d'une bravoure remarquable ». Plus tard, il sera blessé.

Après la guerre, il rejoint l'École de guerre, où il est le condisciple de Charles de Gaulle. Il sort en tant que major de promotion (De Gaulle sera 13eme). Il appartient ensuite aux états-majors de Weygand et de Lyautey avant de devenir officier détaché à celui du maréchal Pétain entre 1934 et 1938, succédant à de Gaulle au poste d’écrivain d’État-Major.


Activiste d'extrême droite

Initiateur à la fin de 1936 d'un service de renseignement anticommuniste dans l'armée, les réseaux Corvignolles. Ensuite publiant, sous pseudonyme, divers articles critiques sur l'armée, il est sanctionné et placé en position de non-activité le 15 février 1938. Il est en contact avec le Parti populaire français de Jacques Doriot, avec le colonel de La Rocque du parti social français en 1937 et avec Charles Maurras afin d'aboutir à l'union des droites. Il a créé l'Union militaire française (UMF)  en 1938 dont l'objectif était la surveillance et dénonciation de l'infiltration communiste dans l'armée française. Il fonde fin 1938 l'Association de défense de la nation, pour demander l'interdiction du Parti communiste en France.

Il anime aussi une société d'éditions, La Spirale, qui publie deux périodiques, l'un anticommuniste, Barrage, et l'autre antiallemand, Notre prestige, qui fusionnent en novembre 1938 sous le nom de l’Ordre national. Il confie le secrétariat général du groupe de publications à Marie-Madeleine Méric. Il signe ses articles sous le pseudonyme de  "Navarre", un pseudonyme qu'il utilise aussi pour les organisations qu'il anime. Il dénonce à la fois le danger allemand et la menace soviétique et espère que l'Angleterre et la France « chercheront à détruire la monstrueuse puissance d'Hitler ». En 1938, il  publie les ordres de bataille de l'armée d'Hitler, ce qui valut à l'équipe de Loustaunau-Lacau un succès d'estime (ou une certaine jalousie) auprès des services officiels.

Réintégration dans l'armée
Il est réintégré dans l'armée en septembre 1939.  En 1940, il accuse le commandement de trahison, est incarcéré pour son insubordination, le 22 mars 1940, sur ordre de Daladier, président du Conseil, et emprisonné à la forteresse de Mutzig près d’Obernai.
Il est libéré le jour de la Pentecôte 1940, grâce à quelques appuis et prend alors part à la bataille de France dans le secteur de Verdun et revendique la destruction de 22 chars ennemis par les troupes disparates sous ses ordres le 14 juin, jour où il est commotionné puis grièvement blessé et fait prisonnier. Soigné à Châlons-sur-Marne, il parvient, par un coup de bluff (?) , à se faire libérer en août 1940 et rejoint la zone libre.


Vichy
Il ne veut pas rejoindre Londres, préférant Vichy. En effet, Loustaunau-Lacau est un proche de Pétain. Il propose aux autorités de Vichy la création d'un centre d'accueil pour les démobilisés, les évadés et autres réfugiés ou anciens combattants. Il loue l'hôtel des Sports et, son projet accepté par Pétain, met en place son équipe
Il est alors nommé par le gouvernement, Délégué général de la Légion Française des Combattants (LFC) créée par loi publiée le 29 aout 1940, "œil et oreille" du Maréchal. Il y voit le moyen de constituer autour d'officiers le rassemblement de la revanche et de mettre sur pied un  réseau secret de renseignements militaires.  Il agit dans un sens à la fois anti-allemand et  anti-communiste. Il recrute d'abord au sein de la droite nationaliste et de l'armée et demande à Marie-Madeleine Méric, son adjointe, de mettre au point le futur réseau. Elle se met à quadriller la zone non-occupée en secteurs pour acheminer le courrier et observer les Allemands, préparer des filières de passage de la ligne de démarcation et d'évasion vers l'Espagne, orientation des nouveaux arrivants. Fin 1940, l'organisation compte plus de 50 membres

Il envoie également à Londres comme ambassadeur personnel Jacques Bridou, le frère de Marie-Madeleine, bilingue et récemment marié à une Anglaise. Il  assure De Gaulle de sa coopération pour continuer le combat car il  pense qu' un commandement clandestin en France est nécessaire, en effet il ne croit pas en une résistance extérieure, et, de plus, ne veut pas être soumis  à De Gaulle qui, à ses yeux, n' a pas les moyens de l'aider financièrement et  matériellement. De Gaulle refuse toute  coopération. Ses contacts avec Londres pour échanger des informations militaires commencent  à être entendus,  les britanniques souhaitent le rencontrer

Son activisme tapageur n'est pas du goût de Pétain, aussi la rupture est inévitable d'autant  que l'entrevue de Montoire a eu lieu. De plus Loustaunau-Lacau est toujours fiché comme prisonnier de guerre évadé par les Allemands

L'alliance avec les anglais

Loustaunau-Lacau part à Lisbonne en Avril 1941 pour rencontrer l'Intelligence Service. Il rencontre Kenneth Cohen de l'Intelligence service le 14 avril 1941 pour monnayer ses informations. Leur entretien dure trois jours. À la fin de celui-ci, Cohen et lui se sont accordés sur plusieurs points : les Britanniques recevront la primeur des renseignements glanés par le réseau, mais n'en auront pas l'exclusivité, Loustaunau-Lacau souhaitant conserver un lien avec les services gaullistes, auxquels le réseau n'est néanmoins pas rattaché. En contrepartie, le développement du réseau est financé par l'IS.  Loustaunau-Lacau ne donne aux Anglais aucun renseignement sur les personnes qui composent le réseau. Les Anglais fournissent à Loustaunau-Lacau un poste-émetteur, permettant enfin la transmission rapide des informations, ainsi que cinq millions de francs. Le poste est installé dans le nouveau quartier-général, à la villa Etchebaster, à Pau. Pendant ce temps, Marie-Madeleine Méric organise son état-major.


Arrestations

Dès 1941, Loustaunau-Lacau est recherché par les Allemands. Il passe en Afrique du Nord avec Faye pour préparer un soulèvement de de l'armée d'Afrique, il rencontre en mai 1941 les conjurés mais ceux-ci sont en grande partie arrêtés le jour même et le complot démasqué. Loustaunau-Lacau s'échappe grâce au commissaire Achiary, de la Surveillance du Territoire ; Léon Faye est envoyé en métropole, transféré sur à Clermont-Ferrand.
De retour en France, Loustaunau-Lacau écrit à Pétain pour lui exposer ses activités, lui réclamer de l'argent et un poste officiel mais des traces de son nom ont été trouvées à Alger ; aussi doit-il désormais se cacher. . Il est à nouveau arrêté, à Pau le 18 juillet 1941 sur ordre de Darlan, et rejoint ses complices à la prison de Clermont-Ferrand.

Il comparaît en septembre devant le tribunal militaire, aux côtés du commandant Faye : il est condamné à deux ans de prison, Faye à cinq mois. Pendant cette détention, Méric prend le commandement du réseau ; à la libération de Faye, elle en fait son chef d'état-major. Faye tente de monter l'évasion de Loustaunau-Lacau, mais sans résultats.

En octobre 1942, par une réduction de peine, Loustaunau-Lacau sort de la prison de Clermont-Ferrand, pour  un  d'internement administratif à Vals-les-Bains sur ordre de Darlan. Il est transféré ensuite dans un hôtel-prison à Évaux-les-Bains. Il arrive à s'en échapper le 7 novembre 1942, et s'installe à Toulouse. Il peut enfin revoir Méric, et lui confie officiellement le commandement de son réseau ; il est arrêté à nouveau peu après. Son réseau tente à nouveau de le faire évader ; en fuite le 25 janvier, il envoie malheureusement sa femme et sa fille dans une souricière à Toulouse. Il se rend alors pour éviter d'aggraver leur sort. Quant au plan d'évasion monté par le réseau, il tourne mal ; à la suite de la trahison d'un agent double, le secteur de Vichy tombe quasi-intégralement. 


Déportation
Vichy le livre à la Gestapo le 31 mars 1943., avec l'ensemble des prisonniers d'Évaux-les-Bains ; Loustaunau-Lacau demeure six mois dans les caves du capitaine de la Waffen-SS Hugo Geissler, subit cinquante-quatre interrogatoires. Condamné à mort, il est extrait de la prison du Cherche-Midi le 16 septembre 1943126, et déporté « nuit et brouillard », avec d'autres officiers, alors qu'une grande opération menée par l'Abwehr décime son réseau. Envoyé d'abord à Neue Bremm puis, à partir du 16 octobre 1943, à Mauthausen, il est transféré le 24 à Wiener Neudorf, dans un camp-usine destiné à la production d'armement. Jusque dans les camps, le commandant Loustaunau-Lacau s’affirme comme un chef énergique, protégeant ses camarades et n’hésitant pas à parler en leur nom. 
Il parvient à survivre à l'internement, puis à la marche « de la mort » de 11 jours vers Mauthausen lors de l'effondrement de l'Allemagne nazie. Il est libéré en avril 1945, il pèse une trentaine de kilos.

Après guerre


Bien que rescapé des camps, lors des procès de la Libération, il est accusé de complot. Il est aussi inculpé dans le cadre du procès de la Cagoule mais bénéficie cependant d'un non-lieu en février ou mars 1948. Il sera encore arrêté dans une autre affaire de complot anticommuniste qu'l nie et passera même 6 mois en prison en 1947 avant d'être remis en liberté. Il profite de son incarcération pour écrire ses mémoires, publiées en 1948, les Mémoires d'un Français rebelle.

Déposition de Georges Loustaunau Lacau au procès Pétain


Ce sont les anglais qui lui donnent une distinction militaire, les insignes du Distinguished Service Order.
Il fait de la politique, est élu député des Basses-Pyrénées atlantiques comme républicain indépendant , mais ...très à droite. Il sera réhabilité (Légion d'honneur en 1952 et promu général du cadre de réserve en 1955) juste avant sa mort à 60 ans.

L’historien Simon Epstein résumera ainsi ce parcours atypique : “ Nombre d’antifascistes de 1936, basculés collaborateurs en 1940 mais experts à se faire pardonner en 1944, auront connu une Libération plus paisible que celle qui s’acharna sur ce résistant de la première heure, rescapé de Mauthausen et des marches de la mort ”.
En 2016 son nom  donné à une promotion de Saint Cyr fait scandale,  le nom sera suspendu en 2018 par l'armée de terre en raison " de certains aspects controversés du passé"....


SOURCES

Wikipédia

http://www.reseaualliance.org/pages/biographie-des-membres/georges-loustaunau-lacau-bis.html

https://www.lopinion.fr/secret-defense/loustaunau-lacau-etait-considere-comme-un-dingue