Une carrière militaire brillante
Lieutenant, en octobre 1922. Il passe une année au corps d’occupation français de Constantinople. Le 21 octobre 1923, il est affecté aux troupes d’occupation du Maroc, où il reste jusqu'en septembre 1933.Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en décembre 1926, à l’âge de 27 ans. En 1925, il fut détaché dans l’aviation et obtint le Brevet d’observateur d’artillerie. Il fut affecté à l’aéronautique militaire par décret du 16 octobre 1929. De 1930 à 1934, il commanda les 3e et 6e escadrilles du 37e régiment d’aviation et fut muté à l’état major de l’armée de l’Air de 1934 à 1937. Il fut ensuite admis à l’École supérieure de guerre aérienne en 1937.
Lieutenant, en octobre 1922. Il passe une année au corps d’occupation français de Constantinople. Le 21 octobre 1923, il est affecté aux troupes d’occupation du Maroc, où il reste jusqu'en septembre 1933.Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en décembre 1926, à l’âge de 27 ans. En 1925, il fut détaché dans l’aviation et obtint le Brevet d’observateur d’artillerie. Il fut affecté à l’aéronautique militaire par décret du 16 octobre 1929. De 1930 à 1934, il commanda les 3e et 6e escadrilles du 37e régiment d’aviation et fut muté à l’état major de l’armée de l’Air de 1934 à 1937. Il fut ensuite admis à l’École supérieure de guerre aérienne en 1937.
Deuxième guerre mondiale
Le 21 janvier 1939, il fut promu commandant et sortit major de sa promotion et breveté d’état-major en juillet et enseigna au Centre des hautes études militaires, à Paris. À la déclaration de guerre, il dirigeait le détachement opérationnel de la région de Nancy.
En mars 1940, il fut mis à la tête du groupe de reconnaissance aérienne GR I/52, qu’il commanda jusqu’à l’armistice. En septembre 1940, il fut affecté à l’état-major du commandement de l’Air en Algérie dirigé par le lieutenant-colonel Kauffmann. Fin 1940, il rencontre à Vichy le commandant Loustaunau-Lacau, délégué général de la Légion française des combattants.
Puis résistant au sein d'Alliance
Il rencontre Marie-Madeleine Méric-Fourcade en janvier 1941 à Vichy et entre dans le réseau alliance. Sous le pseudonyme Aigle, il développe le réseau et en devint le chef en 1942.
Il fut arrêté plusieurs fois :
-le 7 novembre 1942, arrêté à Marseille par les allemands de la radiogoniométrie, il est emprisonné. Incarcéré à Vichy, à Castres puis à la prison de Vals-les-Bains. Il comprend qu'il ne s'en sortira pas seul et s'associe avec Gabriel Cochet pour organiser une évasion. Celui demande à sa sœur, Marianne Cochet, de lui procurer du matériel d'évasion : scies et cordes. Ce qu'elle fait. Léon Faye s'occupe des dispositions matérielles pour scier les barreaux, amarrer et déployer la corde. Nine Lemasson organise la prise en charge des fugitifs par des agents postés aux alentours de l'hôtel, dans une automobile...
L'évasion réussit, le 23 novembre 1942, les prisonniers descendent en vrille le long de la corde, tendue depuis le premier étage par-dessus le mur d'enceinte. Faye et Cochet gagnent Ussel, chez Jean Vinzant, du réseau Alliance.
Il se rend ensuite à Alger et Londres
-le 18 mai 1943 à nouveau arrêté à Lyon par la police de Vichy, avec Kauffmann et deux autres, ils arrivent à s'échapper ensemble.
Faye Faye multiplie le recrutement en particulier parmi les militaires et réorganise Alliance en particulier l'écoute interne en radio pour éviter les déplacements. Il développe le réseau en Afrique du Nord.
Le 21 janvier 1939, il fut promu commandant et sortit major de sa promotion et breveté d’état-major en juillet et enseigna au Centre des hautes études militaires, à Paris. À la déclaration de guerre, il dirigeait le détachement opérationnel de la région de Nancy.
En mars 1940, il fut mis à la tête du groupe de reconnaissance aérienne GR I/52, qu’il commanda jusqu’à l’armistice. En septembre 1940, il fut affecté à l’état-major du commandement de l’Air en Algérie dirigé par le lieutenant-colonel Kauffmann. Fin 1940, il rencontre à Vichy le commandant Loustaunau-Lacau, délégué général de la Légion française des combattants.
Puis résistant au sein d'Alliance
Il rencontre Marie-Madeleine Méric-Fourcade en janvier 1941 à Vichy et entre dans le réseau alliance. Sous le pseudonyme Aigle, il développe le réseau et en devint le chef en 1942.
Il fut arrêté plusieurs fois :
-par la police de Vichy, à Alger le 22 mai 1941 en compagnie de Georges Loustaunau-Lacau, pour avoir participé à un complot d’officiers favorables au retour immédiat de l’AFN dans la guerre, puis relâché au bout de deux jours et de nouveau arrêté en juillet 1941 à Pau, il est traduit le 15 octobre devant le tribunal militaire de Clermont-Ferrand qui le condamna à 5 mois de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État en temps de guerre »
-le 7 novembre 1942, arrêté à Marseille par les allemands de la radiogoniométrie, il est emprisonné. Incarcéré à Vichy, à Castres puis à la prison de Vals-les-Bains. Il comprend qu'il ne s'en sortira pas seul et s'associe avec Gabriel Cochet pour organiser une évasion. Celui demande à sa sœur, Marianne Cochet, de lui procurer du matériel d'évasion : scies et cordes. Ce qu'elle fait. Léon Faye s'occupe des dispositions matérielles pour scier les barreaux, amarrer et déployer la corde. Nine Lemasson organise la prise en charge des fugitifs par des agents postés aux alentours de l'hôtel, dans une automobile...
L'évasion réussit, le 23 novembre 1942, les prisonniers descendent en vrille le long de la corde, tendue depuis le premier étage par-dessus le mur d'enceinte. Faye et Cochet gagnent Ussel, chez Jean Vinzant, du réseau Alliance.
Il se rend ensuite à Alger et Londres
-le 18 mai 1943 à nouveau arrêté à Lyon par la police de Vichy, avec Kauffmann et deux autres, ils arrivent à s'échapper ensemble.
Responsable d'Alliance avec MM Méric
Après sa libération de prison en 1941, il reprend contact avec Marie-Madeleine Méric, chef d'état-major de Loustaunau-Lacau. Elle lui annonce qu'elle a pris la direction du réseau depuis l'arrestation de son chef ; elle propose que Faye en devienne le chef militaire et son nouveau chef d'état-major, ce qu'il accepte à la date du 25 janvier 1942. Il fut le responsable militaire du réseau Alliance de mai 1942 à juillet 1943, puis son chef de juillet à septembre.Des séjours à Londres et Alger pour réorganiser le réseau
[une double date correspond à un transfert nocturne en Lysander]
En avril 1942, l'Intelligence Service demande au réseau de contacter le général Henri Giraud. Faye part à Londres, nuit du 23/24 août 1942 pour transmettre les intentions de Giraud. Il apprend dans le même temps l'imminence d'un débarquement en Afrique du Nord. Revenu nuit du 25/26 septembre, il rapporte deux millions de budget mensuel dans ses bagages, ainsi que des accords sur le parachutage de matériel et l'envoi de spécialistes radios. Dans la nuit du 5 au 6 novembre 1942, le transfert du général Giraud vers Gibraltar par sous-marin britannique est exécuté au large du Lavandou. S'en suit son arrestation le 7 novembre suivie de son évasion.[une double date correspond à un transfert nocturne en Lysander]
Il rencontre le général de Gaulle ; si celui-ci le reçoit très mal, reprochant au réseau l'absence de renseignements sur Giraud ou l'Afrique du Nord, les tensions s'apaisent vite, Faye lui rappelant que leur contact auprès de la France libre, Pierre Fourcaud, était emprisonné jusqu'en août, et a quitté ensuite le BCRA. Pour satisfaire les deux parties, le réseau transmettra désormais ses informations via Claude Hettier de Boislambert, qui est arrivé avec Faye.
Il part ensuite pour Alger, en février 1943, où il va obtenir de Giraud, devenu commandant en chef des forces civiles et militaires, que le réseau soit bientôt militarisé ; cela implique notamment des représentants permanents à Alger et une liaison radio France-Afrique du Nord, sans pour autant se couper de Londres. Il est de retour en France le 20/21 mars 1943 et s'installe à Lyon (où il sera encore arrêté le 18 mai 193 mais s'échappe encore).
Faye décide de cloisonner l'ensemble du réseau, jugé désormais par Méric trop vaste pour rester en l'état. Le 16 juillet 1943, dans une grande réunion à Paris, il présente ce plan aux chefs de secteur : l'approche descendante entre le PC et les secteurs, et la transmission directe des secteurs à Londres sont validées. Méric, trop exposée, doit partir à Londres réclamer la militarisation du réseau qui tarde, Faye prend le commandement, le renseignement étant confié à Paul Bernard, que Méric a choisi comme successeur.
Le 15/16 août 1943, Faye rejoint Méric à Londres pour notamment travailler à un plan de décentralisation du réseau, réclamé par l'IS. Il est nommé colonel par Giraud. Par contre, les services britanniques leur recommandent de ne pas retourner en France, leurs statistiques montrant qu'ils ont tous deux dépassé depuis longtemps la cote d'alerte.
Arrestation, tentative d'évasion, déportation et exécution
Faye sept 43 puis Déc 43 après 3 mois de prison |
Le 16 septembre 1943 de retour d’une mission en Angleterre, Faye est arrêté en gare d’Aulnay-sous-Bois par le SD allemand sur dénonciation d’un infiltré dans le réseau Alliance, Jean-Paul Lien.
Il est emprisonné au SD, 84 avenue Foch à Paris. Il apprend lors de ses interrogatoires que les allemands en savent beaucoup sur le réseau Alliance et qu'ils sont capables d'envoyer de faux messages radios codés aux anglais suite à la trahison de JP Lien. Il envisage de s'évader avec ses voisins de cellule : Noor Inayat Khan (WAAF : Women Auxiliary Air Force) et John Star, qui, en fait, coopère avec les allemands (il rédige et corrige les faux messages envoyés en Angleterre) [source : Madame Fourcade's Secret War de L Olson] ce que Faye ne sait pas. L'objectif est de desserrer les barres du conduit de ventilation pour accéder au toit puis descendre via une corde fabriquée par Faye, cela demandera trois semaines de préparation. La tentative a lieu dans la nuit du 24 au 25 novembre 1943. Faye et Star grimpe nt immédiatement sur le toit, mais doivent attendre Noor qui arrive à 3h30. Vu des toits, les possibilités d'évasion semblent limitées : ils sautent de terrasses en terrasses et se retrouvent au rez de chaussée face à une rue en "cul de sac" où les gardes les aperçoivent et les matraquent. John Star, blessé, acceptera de continuer à collaborer mais Faye et Noor le refusant sont immédiatement déportés (Noor sera exécutée)
Léon Faye fut ensuite transféré à la prison de Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg) le 6 septembre puis au pénitencier de Sonnenburg (Prusse-Occidentale) le 3 janvier 1945. A l’approche des troupes soviétiques, les 823 détenus de Sonnenburg dont Léon Faye furent abattus à la mitraillette par groupes de 10, dans la nuit du 30 au 31 janvier 1945 par un kommando de 20 SS et leurs corps furent ensuite incinérés au lance-flammes. Le 1er février des unités de la VIIIe armée soviétique découvrirent le massacre. Léon Faye fut enterré au cimetière de Sonnenburg, aujourd’hui Slonsk (Pologne).
Témoignage & Testament
En utilisant du papier et un crayon qu'on lui a remis pour qu'il prépare sa défense, il relate ses souvenirs et ses témoignages, qu'on retrouvera après la guerre, notamment une lettre ouverte à ses amis de l'Alliance, dans laquelle il mentionne en langage codé que son véritable testament est caché derrière la grille du radiateur de sa cellule.
avec au centre le code de mots soulignés pour indiquer les caches de son véritable testament
papiers.... cas...chez.....au...font...tiroir....ma...table...et...derrière...radiateur
Sources
-Réseau Alliance avec extraits d'Icare (témoignage Faye et du Gal Beaufre)