-Une jeunesse bourgeoise et anticonformiste
Elle se marie jeune, avant sa majorité - qui à l'époque était à 21 ans - à un bel officier du renseignement, Edouard Méric, de huit ans son aîné, et le suit au Maroc, passionnée par l'aventure outre-mer. Deux enfants naissent de cette union, un fils né en 1929, et une fille née en 1932, les époux mènent une vie mondaine agréable. Toutefois, Marie Madeleine qui apprécie la vie mondaine, manque de liberté, de plus, elle découvre un mari jaloux et emporté. En 1931, ils reviennent en France mais ne s’entendent plus : ils se séparent lors du départ de son mari vers Rabat. Elle conserve le nom de "Méric" et se consacre à ses deux enfants tout en découvrant l’indépendance et la responsabilité.
-L'indépendance
Marie-Madeleine prend part à des compétitions automobiles, meetings aériens et profite de son autonomie pour se déplacer avec sa voiture pour fréquenter le milieu de l'état major et des journalistes. Bientôt, elle travaille comme journaliste et publicitaire pour Radio-Cité, première radio avec un ton moderne et commerciale avec l'apparition de la "publicité". Elle anime une émission radio nommée "Une demi-heure pour les femmes" avec Colette et des chroniques de mode. Désormais, indépendante, elle mène un train de vie luxueux.
En 1936, elle rencontre deux camarades de son beau-frère Georges Georges-Picot, officier supérieur, Charles de Gaulle et Georges Loustaunau-Lacau et assiste à leur discussion critique de l'armée souvent polémique : Loustaunau-Lacau pense que l'emploi de blindés préconisés par De Gaulle est actuellement irréalisable et qu'il vaut mieux réformer en profondeur l'armée). Impressionnée par Loustanau-Lacau, le lendemain, elle accepte une proposition de travail du second, devenant secrétaire générale de son petit groupe de presse nationaliste, anti-communiste et anti-allemand qui veut mener "une croisade de vérité". En effet Laustaunau -Lacau a créé les réseaux Corvignolles (surnommé la "cagoule militaire "et, non pas, la "cagoule" d"E Deloncle) véritable service de renseignement (SR) clandestin dans l'armée française qui débusque les cellules communistes de l'armée et publie des informations militaires sur le danger allemand et de l'Union soviétique. C'est MM Méric qui l'organise et recrute des informateurs partout en France et en Europe
Le putsch raté de 1937 de la "Cagoule" fait démanteler l'organisation de Deloncle et, Loustaunau-Lacau en profite pour récupérer des fonds et créer une nouvelle revue qui devient en 1938 "L'ordre national". Naturellement, c'est MM Méric qui devient responsable administrative de la revue, sans faire de publications. Elle doit s'affirmer et s'indigner face à des articles antisémites ou antiféministes de certains rédacteurs avec lesquels elle se brouille, au final Loustaunau-Lacau la soutient, et elle prend la direction effective de la revue, d'autant que Loustaunau-Lacau ("Navarre") a fondé l'Union Militaire Française (UMF ou Spirale) plus ou moins clandestine qui fait de la propagande patriotique autour de l'Ordre, l'équité et le progrès.
Dés lors, avec MM Fourcade, il s'oriente vers une organisation secrète de résistance contre les allemands avec des "patrouilles" chargées du renseignement. C'est le début de la création d'un réseau de renseignements.
Loustaunau-Lacau envoie à Londres, via le Maroc, comme ambassadeur personnel Jacques Bridou, le frère de Marie-Madeleine, bilingue et récemment marié à une Anglaise. Il doir contacter De Gaulle et le M16. Il assure De Gaulle de sa coopération pour continuer le combat mais celui-ci, glacial, veut le monopole des informations et qu'on lui fasse allégeance "Qui n'est pas avec moi est contre moi", ce qui est inacceptable car leur combat est différent : il se déroule là où est l'ennemi, sur le territoire français. L'accueil des anglais est très différent, ils sont très intéressés par le renseignement venant directement de France. Les allemands coulent de nombreux navires dans l'Atlantique (500 en 6 mois dans l'Atlantique en 1940) avec leurs sous marins installés dans les ports français : les anglais ont un besoin urgent d'informations que seuls les français peuvent apporter.
Le recrutement continue à Périgueux, Paris et Vichy. Le commandant Faye en janvier 1941 rentre en contact avec Loustaunau-Lacau : ils rêvent de soulever l'armée d'Afrique et mettre l'Algérie en dissidence ce que MM Méric considère comme du...délire et l'inquiète. Faye retourne en Algérie en mars 1941 pour établir des contacts.
-Un réseau allié aux anglais
Darlan devient en février 1941, chef du gouvernement vichyste où il s'investit dans la politique de collaboration du maréchal Pétain. La situation à Vichy devient donc problématique, le centre d'accueil ferme et la sécurité n'est plus garantie, ce qui incite Méric à partir sur Pau le 1° avril 1941 rejoindre Georges Loustaunau-Lacau. Méric a organisé son état-major : son adjoint est désormais le sous-officier Maurice Coustenoble, de l'armée de l'Air ; Henri Schaerrer prend la tête de la zone occupée.
Le réseau se développe : création de filières entre zone libre et occupée, mais aussi vers l'Espagne. Le seul obstacle demeure le manque de financement. Après le retour en France de J Bridou en mars 1941, Loustaunau-Lacau rencontre les anglais de l'Intelligence Service (Kenneth Cohen) le 14 avril 1941 à Lisbonne (MI6) qui aideront financièrement le réseau (5 millions de francs et un poste émetteur pour démarrer) et qui seront les premiers informés, avant de Gaulle. Les anglais demandent un gros effort de renseignements maritimes, en priorité, une infiltration des bases navales et sous marines de l'Atlantique, les mouvements de navires et U-Boot ; de plus, le renseignement militaire classique : mouvements de troupes, emplacement des aérodromes, des usines de guerre, des défenses antiaériennes et autres, le déplacement des trains de ravitaillement... Egalement, un codage des noms des membres doit être utilisé basé sur 3 lettres et 2 chiffres : Navarre devient N1, MM Fourcade devient POZ 55, Coustenoble COU 25...
Désormais, il va falloir organiser un réseau sur la Bretagne pour renseigner les anglais sur les activités maritimes allemandes. MM Méric doit donc séjourner à Paris en avril-mai 1941 pour implanter ce réseau breton, elle obtient de nombreux contacts souvent déjà implantés dans un chantier naval à Lorient, Saint Nazaire, Brest, Rennes. Mais elle doit rapidement rentrer à Marseille car Loustaunau-Lacau part en Algérie pour ses activités "politiques" ce qui contrarie MM Fourcade qui refuse de mélanger politique et renseignements
-1941: MM Méric à la tête du réseau qui connait déjà ses premières arrestations
Loustaunau-Lacau et Faye embarquent pour Alger, le 22 mai afin de déclencher la dissidence de l'armée d'Afrique, de fait c'est un putsch qui est envisagé, mais c'est un échec lié à une trahison, tous les comploteurs sont arrêtés. En effet de nombreux militaires sont restés "pro Vichy" et antibritanniques suite à Mers el Kerbir ( Attaque de la Royal Navy du 3 au 6juillet 1940 contre les navires français de Mers el-Kerbir, avec 1300 tués). Si Faye est emprisonné, Loustaunau-Lacau s'évade, rejoint la France, rencontre rapidement MM Fourcade et va se cacher à Pau. Vichy avec son nouveau chef du gouvernement François Darlan procède à des arrestations et recherche activement Loustaunau-Lacau qui sera arrêté le 18 juillet 1941 à la cathédrale de Pau, alors qu'il voulait dire au revoir sa famille avant de fuir. Il est emprisonné à Clermont Ferrand comme Faye.
Elle prend un chef d'état-major, "Gavarni" pour s'occuper de la centaine d'agents du réseau et Bernis retourne à Monaco diriger le secteur méditerranéen,. La présence d'une femme - jeune mais expérimentée - à la tête du réseau plait aux jeunes, seuls quelques officiers demeurent, au début, sceptiques. Le PC du réseau est maintenu à Pau mais change de localisation par sécurité, il quitte la pension "Welcome" pour la villa " Etchebaster" plus isolée.
Le 15 octobre 1941, le jugement est rendu : Loustaunau-Lacau est condamné à 2 ans de prison puis transféré en hôtel prison. Il s'échappe en 1942 mais se rend pour éviter des ennuis à sa famille, Vichy le livre à la Gestapo en mars 1943, torturé interrogé 54 fois en n’ayant jamais livré la moindre information, il est déporté en 1943 à Mauthausen. Faye est condamné à 5 mois de prison.
Les premières arrestations
Les membres du réseau savent que désormais Pétain joue à fond la collaboration. Avec Darlan, les forces de sécurité allemande ( SD, Gestapo..) peuvent circuler dans la zone sud ; désormais le contre espionnage français qui arrête parfois des agents nazis doit cesser au profit de la traque des réseaux de résistants. Schaerrer, porteur de documents, est arrêté à la base de Bassens, le 11 juillet 1941. Condamné à mort, il sera fusillé le 13 novembre 1941 au mont Valérien. C'est le premier membre important arrêté et exécuté.
A l'automne 1941, MM Méric assiste au parachutage en Dordogne de postes émetteurs et de 3 millions de francs (auxquels s'ajoutent 3 millions via Madrid et 4 millions en réserve à Barcelone)
Au même moment, l'état-major de Méric au grand complet à Pau est appréhendé (Coustenoble, Gavarni...). Prévenue, MM Méric part se cacher à Tarbes, Boutron la rencontre et la décide à séjourner à Madrid.
Séjour à Madrid
Elle rejoint l'Espagne dans des conditions difficiles, cachée dans un petit sac de courrier de la "valise diplomatique" de Boutron déposé dans une voiture qui sera chargée sur un train pour traverser la frontière. En principe, elle doit rester cachée 2 heures mais suite à un problème de train, elle devra rester 9 heures recroquevillée dans le froid et aura beaucoup de mal a s'en remettre. Elle rencontre à Madrid le représentant du MI6, et tout se passe bien malgré l'étonnement de son identité "Vous nous avez bien eus ! " mais les services britannique lui accordent toute leur confiance ; le secteur de Marseille étant toujours actif assure l'intérim. Elle apprend de nouvelles arrestations dont celle de Gavarni, son chef de cabinet, qui aurait fait un accord avec Vichy en leur indiquant que le réseau est détruit, et qu'il leur remet 2 millions de francs en échange de libération de membres d'Alliance arrêtés. Elle réglera cela à son retour fin décembre et demeure persuadée qu'un mouton est introduit dans le réseau par les allemands : elle songe à l'agent britannique "Bla" qui a un comportement étrange depuis son arrivée, effet, il est très curieux, pose beaucoup de questions tout en se rendant souvent à Paris... toutefois les anglais la rassure sur Bla...
Une semaine après Faye réapparait à Marseille, un an après son départ vers l'Afrique, en effet il a été libéré. MM Méric remplace Gavarni par Faye qui devient son chef d’état major et de fait, il codirige le réseau, désormais l'entente sera totale entre les deux. Faye recrute beaucoup parmi ses contacts notamment en début 1942, le colonel Edouard Kauffmann ( Toulouse), Coustenoble à Pau
MM Méric comprend vite à qui elle a à faire puisque Rollin qui se dit "patriote, contre les allemands et contre les anglais" veut que son réseau travaille dans l'intérêt du pays et qu'il la protégera. La confrontation avec les autorités de Vichy va tourner en sa faveur car elle ruse, ment en disant que le réseau s'est effondré et qu''elle n' a plus de contact avec les anglais, feint d'accepter de renoncer à "ses activités politiques" ce qui permet la libération des prisonniers d'Alliance. Elle prévient Marseille d'un contrôle de police le lendemain à l'épicerie qui a donc le temps de tout évacuer et nettoyer, la police de Vichy ne trouvera rien à redire. Elle apprend que Gavarni n' a donné que 800.000 francs à Vichy et non les 2 M indiqués...
Elle retourne sur la Côte d'Azur, en famille à Mougins, mais surveillée par la police, elle affiche une vie bien calme. En fait, via Coustenoble, elle réfléchit aux décisions à prendre pour améliorer le réseau
Le réseau est installé à Marseille. Une réorganisation s'effectue : le réseau prenant de l'ampleur change l'identification de ses membres, en adoptant des totems animaliers MM Méric prend le nom de code "Hérisson", Faye celui d’"Aigle". En 1942, Faye impose un découpage quasi militaire de la France, il la divise en grandes régions ou secteurs. Les villes et régions sont désignées sous des noms de codes, Marseille devient le centre névralgique du réseau (Nov 1941 à Nov 1942), les liaisons avec l'Espagne sont renforcées.
MM Fourcade part vers Toulouse pour faire soigner sa fille de 9 ans qui souffrant de la hanche doit se faire opérer à la clinique du Dr Charry qui la protège et lui permet de s'installer dans la chambre de sa fille pour mener à bien toutes ses activités et, même, y recevoir ses agents!. Elle en profite pour réorganiser et étendre le réseau. Il se développe dans le Sud Ouest dans 7 départements autour de Toulouse, avec l'appui de policiers (le commissaire Jean Philippe), en effet le réseau Alliance compta 5% de policiers dans ses rangs. Elle établit un refuge isolé en Corrèze et en profite pour créer un terrain d'atterrissage isolé près d'Ussel.
Le lendemain, le PC de Marseille est investi : Méric, Faye, et autres membres sont arrêtés par la police française, suite aux écoutes de la radiogoniométrie allemande. Heureusement, certains policiers membres du réseau Ajax les aident à cacher et détruire les documents. Faye est convoqué à Vichy.
Suite au débarquement en Afrique du Nord (opération Torch) le 8 novembre 1942, l'armée allemande envahit le 11 novembre la zone libre, aussi la situation devient-elle complexe pour tout le monde.... Faye est interné, mais Méric et ses camarades reçoivent l'aide des policiers qui les convoient vers la prison de Castres, ils leur permettent de s'évader près d'Arles puis de se cacher d'abord à Chateaurenard puis à Toulouse. Là, elle rencontre pour la première fois le radio Pie et aura une rencontre avec Loustanau-Lacau qui s'est échappé, il lui confie officiellement le commandement de son réseau (il sera à nouveau arrêté peu après). Le 23 novembre 1942, Faye s'évade à son tour.
Désormais, la zone sud est occupée par les allemands, trouver des protections et des caches devient problématique, l'ennemi est omni présent. Le PC du réseau menacé est contraint pendant l'hiver 42/43 de se déplacer souvent dans de petites villes, villages isolés de Corrèze (Ussel), Terrasson où elle revoit Faye le 17 décembre 1942, Dordogne, (La Roque Gageac) Lot (Cahors) et enfin Tulle en Corrèze. (Voir cartes et détails). Elle échappe souvent de justesse aux allemands qui la traquent. MM Méric, qui change sans cesse d'identité, estime que la mobilité garantit la survie, et qu'il est nécessaire à la fois de savoir donner sa confiance et se défier sans cesse.
Fausse carte d'identité |
Méric, amaigrie mais enceinte, très fatiguée doit faire face à une série d'arrestations (Paris et Vichy) qui sont, selon elle, dues en grande partie au retournement probable du commandant Alamichel, devenu agent double (toutefois, non lieu en 1947).
Ils décident de cloisonner davantage le réseau en raison de nombreuses infiltrations et de nombreuses arrestations à Marseille, Nice...tout le midi tombe ! cela s'explique à la fois par des trahisons, présence d'agents doubles mais surtout par les progrès de la radiogoniométrie allemande d'autant que Laval en juillet 1942 autorise les allemands à installer leurs bases mobiles en zone sud.
Les interrogatoires montreront que les Allemands ont en main la structure du réseau d'avant novembre 1942. Le PC doit être coupé en deux, en séparant les activités de Faye de celles de Méric, mais aussi leur lieu de résidence. La sécurité à Lyon devient problématique, aussi faut-il envisager de partir vers Paris.
Rodriguez, le radio et Bontik échappe de justesse à une arrestation à Lyon le 16 mai 1943. MM Méric déménage et accouche d'un garçon en juin1943 qui sera caché dans le Sud. Ensuite, elle quitte Lyon dans en train de nuit en simulant une maladie pour éviter les contrôles et arrive à Paris, accueillie par Rodriguez, "Pie".
MM Méric, part à Londres le 18 juillet 1943 après 32 mois de commandement, ce qui est exceptionnel. Le lysander décolle de Bouillancy.
Paul Bernard ("Martinet") prend le relais pour remplacer Faye jusqu'à son arrestation le 17 mars 44. suivie de sa déportation " Nuit et brouillard" dont il reviendra vivant de Berlin en 1945.
En hiver et au printemps 1944, c'est l'hécatombe en Bretagne, Normandie, Bordeaux : le réseau est démantelé. Suite à l'arrestation de "Martinet" le17 mars 1944, la situation n' a jamais été aussi mauvaise pour Alliance.
Visage tuméfié suite à son évasion |
Après guerre, elle se consacre au travail de mémoire de la résistance.
Après la victoire elle s'investira dans le travail de mémoire de la Résistance et en particulier dans celui des membres de son réseau « Je voudrais qu'on ne les oubliât pas et qu'on comprît surtout quelle était la divine flamme qui les animait ».
Elle préside en 1945, l'Association Amicale Alliance et devient "Officier liquidateur" du résea ; elle fait établir la liste de l'entièreté des 432 morts et disparus, qu'elle publie dans le « Mémorial de l'Alliance » en 1947. Elle s'occupe également de faire homologuer chaque membre, ce qui permet d'assurer la survie des familles restantes, en leur permettant des droits à pension ou l'accès à des œuvres sociales. Elle authentifie les actions, et de leur attribuer des qualifications, comme P2, P1 ou O, de demander des pensions, des décorations, d'enquêter, de collecter des archives, des témoignages pour le « Mémorial de l'Alliance »
Dans son bureau en 1958 |
Elle est la seule femme à avoir dirigé un grand réseau de résistance en France.
Sources et Compléments
- Michele Cointet : Marie Madeleine Fourcade, un chef de la Résistance Ed Perrin (Biographie)
- Marie Madeleine Fourcade : L'Arche de Noé, Réseau Alliance 1940-145 Ed Plon (Autobiographie)
- Madame Fourcade's Secret War: de Lynne Olson 464 p en anglais
Web
- Wikipédia
- http://www.nbk-histoire.fr/Marie-Madeleine-Fourcade-cheffe-du-reseau-Alliance.j.htm
- https://www.memoiresdeguerre.com/article-marie-madeleine-fourcade-au-bout-de-la-resistance-2-2-112626652.html
- Comment avons-nous pu oublier MM Fourcade ?
- https://fr.timesofisrael.com/lespionne-francaise-oubliee-qui-a-dirige-le-plus-grand-reseau-de-resistance/
- https://www.liberation.fr/images/2019/08/16/marie-madeleine-fourcade-arche-d-alliance_1745616/
- https://www.fondationresistance.org/pages/rech_doc/marie-madeleine-fourcade-chef-resistance_cr_lecture55.htm
- https://histoireparlesfemmes.com/2013/03/12/marie-madeleine-fourcade-cheffe-dun-reseau-de-resistance/
- Historia : https://www.historia.fr/marie-madeleine-fourcade-un-chef-de-la-r%C3%A9sistance
- https://www.memoresist.org/resistant/marie-madeleine-fourcade/
- https://www.memoresist.org/rencontre/marie-madeleine-fourcade-chef-du-reseau-alliance/ (conférence sur MM Fourcade)
- http://le-vilain-petit-canard.blogspot.com/2008/08/la-photo-de-marie-madeleine-fourcade.html
- https://www.pointer-alliance.fr/central.html